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1898 La fondation
1906-1909 L'engagement social
1936 Le rôle antifasciste (1933-1939)
1940-1948 Des "années noires" à la Déclaration universelle des droits de l'Homme
Après 1945 La relance : un engagement associatif entre morale et politique
1980-2000 Le centenaire, une dynamique militante de solidarité
La citoyenneté sociale
Toujours des combats pour les droits et libertés
Combats pour les droits des femmes
Combats pour la démocratie

Historique

HISTOIRE DE LA LDH 36
 
Les débuts
 
Trois ans après la création nationale de la « Ligue Française pour la défense des droits de l’Homme et du citoyen », une première section voit le jour dans l’Indre, à Châteauroux, le 20 septembre 1901. Des hommes politiques de premier plan y apportent leur contribution, tels le maire Joseph BELLIER,  ou le conseiller municipal Edmond AUGRAS (fondateur de la célèbre manufacture de biscuiterie). Au Blanc, 80 adhésions sont recueillies lors d’une réunion constitutive de section, le 2 octobre 1902.
A la fin de la Première Guerre Mondiale, les sections se multiplient et insistent sur les nécessités d’une paix juste et d’une éducation à la concorde entre les peuples. Dès les années 20, la victoire du fascisme en Italie et la poussée de mouvements totalitaires en France entraînent dans l’Indre la création d’un « Comité d’action anti-fasciste de l’Indre ».
Durant l’entre-deux guerres, les sections du département prennent part à tous les combats collectifs : amnistie de Sacco et Vanzetti, comités de rassemblement populaire (allant devenir le Front Populaire) ou encore soutien aux Républicains espagnols.
Une fédération départementale voit le jour en 1928, sous la présidence d’Henri MERILLAC (futur maire d’Issoudun) puis de Jacques SADRON (à l’origine de la première Caisse départementale d’assurance-maladie). Au plus fort de son action, elle regroupe près de 900 adhérents répartis dans 9 sections.
Sous l’Occupation, les sections sont bien évidemment mises en sommeil. Certains responsables n’en mènent pas moins une action remarquable en faveur de la Résistance, tels Max HYMANS ou Robert DONDON.
Ce n’est qu’en 1967 que les militants du Blanc décident de redonner vigueur à la Ligue des Droits de l’Homme. L’effort aboutit en 1972 à la structuration d’une fédération départementale sous la houlette de Charles SADRON (le fils de Jacques). Cependant, l’absence de renouvellement réel d’adhérents mène la fédération à sa désagrégation au cours des années 80.
 
Relance en 1996
 
Après une absence de plus de dix ans, la section s’est recréée par la volonté de quelques Castelroussins (dont Jacques GENESTE et Ghislaine MILLET) qui organisent, avec l’appui des ligueurs de la section de Guéret, une réunion publique à CHATEAUROUX le 27 janvier 1996, avec le Secrétaire Général de la Ligue nationale Bertrand MAIN (qui avait fait ses études au lycée Jean Giraudoux), afin de jeter les bases d’un redémarrage de la section.
La création est officialisée par la Ligue nationale le 17 Février 1996. Elle s’installe à la maison des Associations, où elle est encore. Le rythme d’une réunion mensuelle le 1er vendredi (et maintenant le dernier) de chaque mois est déjà retenu. Ces réunions sont suivies de l’envoi d’un compte rendu à tous les adhérents. Le principe de permanence hebdomadaire est en outre arrêté, d’abord le samedi matin puis actuellement le lundi après midi.
Reçue par les pouvoirs publics et relayée par la presse, elle organise dès la première année des conférences publiques et participe à des actions collectives de défense et de promotion de la citoyenneté et des droits de l’Homme. A la fin de cette première année, la Ligue comptait déjà 65 adhérents.
Depuis lors, les réunions mensuelles voient une fréquentation régulière de 30 à 40 adhérents. Ces réunions sont agrémentées depuis 2007 d’un thème de discussion, exposé par un ligueur.
Au fil des années, les activités se sont succédé et multipliées :
= création d’un pôle juridique avec permanence hebdomadaire le lundi après-midi. Ces permanences connaissent une grande affluence puisqu’en 2008, elles ont accueilli 550 visites.
Ce pôle traite plus particulièrement de l’aide à la régularisation des étrangers et au regroupement familial, et fait la liaison avec la Préfecture et les Consulats. Il prend en charge aussi tous les problèmes de discrimination.
= organisation chaque année depuis 1999 d’un concours « Ecrits pour la fraternité » auprès des élèves des établissements scolaires, avec remise de prix localement et nationalement - certains poèmes ayant été retenus au niveau national- et interventions régulières dans les établissements scolaires.
            = participation à des rassemblements tels que forums, manifestations…
= organisation de conférences publiques sur divers sujets : droits des femmes, bioéthique, citoyenneté, démocratie locale, racisme, discriminations, laïcité, droits des étrangers, fichage, fragilisation des principes de la République…
= expositions.
= campagne pour le droit de vote des étrangers aux élections locales.
=enquête dans les prisons et rencontre des différents acteurs.
=participation aux campagnes nationales et prises de position locales.
=interventions régulières à France Bleue.
=création en 2004 d’un collectif sur l’organisation des obsèques civiles.
=participation à la commission préfectorale de lutte contre les discriminations, et à celle, rattachée au Procureur, de lutte contre les violences faites aux femmes.
Quelques moments forts de la LDH 36 :
 
4 Centenaire de la Ligue nationale au Palais de Chaillot, à Paris, avec Gabriel Thiennot, « témoin du siècle ».
4 Apposition de la devise « Liberté – Egalité – Fraternité » au fronton de la Mairie de Châteauroux par le maire Jean-Yves Gateaud, à la demande de la Ligue en 1999.
4Plantation avec la Mairie d’un arbre « des Droits de l’Homme » place de la République, à Châteauroux, en 2000.
4 Gala des Droits de l’Homme à Belle Isle en 2000 et en 2001 avec Francesca Solville, une artiste dont le grand-père a fondé la Ligue italienne, puis en 2004 avec un groupe d’étudiants de l’IUT de Châteauroux.
4 Réalisation d’une brochure sur l’histoire de la Ligue dans l’Indre de 1901 à nos jours par Hugues Nolleau.
4 Réalisation d’une brochure des poèmes primés localement.
 
La Ligue, c’est aussi de grands moments de convivialité :
 
4 Le repas multiculturel organisé depuis 2005 avec nos amis étrangers et les associations amies. 120 personnes y ont répondu la 1ère année, 230 l’année suivante, 270 en 2007, 250 en 2008.
4 Le pique-nique républicain du 14 juillet.
4 Le repas des ligueurs en juillet et décembre.
4 La galette républicaine en janvier.
 
Et aujourd’hui ?
Après la présidence d’Alain Vernet, puis de Jacques Geneste en 2000, c’est maintenant Ghislaine Millet qui se trouve en première ligne depuis 2007. Notre  section est relativement importante par rapport à la population du département. Le pôle juridique, avec quatre personnes, fonctionne bien, alors même que le contexte devient plus difficile. Les activités sont nombreuses et variées. Les actions réalisées, de plus en plus importantes,  ont pu l’être grâce à l’engagement et au soutien financier des adhérents, mais aussi grâce aux diverses subventions reçues.
Notre section est reconnue de l’ensemble des services et de nos partenaires.
Parce que nous sommes présents, nombreux et motivés.
Notre combat pour l’égalité et pour le respect des droits, de plus en plus bafoués, doit continuer. Nous devons participer à redéfinir la société dans laquelle nous voulons vivre. Cela demande énergie, courage, ténacité, et les  ligueurs n’en manquent pas. Nous savons que les luttes qui nous attendent sont encore nombreuses et difficiles.
Nous ne pouvons accepter de vivre replié sur soi en rejetant l’autre.
 Nous ne pouvons accepter qu’une partie de la population vive dans des conditions précaires.
 Nous ne pouvons accepter les atteintes actuelles aux libertés et à la démocratie.
Continuons de nous battre pour que vive notre devise républicaine :
« Tous les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit et en dignité »